Je présente des lavis de trois lieux et promontoires différents : à Seuilly, depuis le point de vue de la Devinière et des hauts de Vrilly qui dominent le paysage. A Lémeré, depuis le Carroi-Guérin qui domine la vallée de la Veude et de plus loin les Rondières. A Chaveignes, point de vue depuis Granmont, dominant le « Verger » et la « Pichardière ».
Les mots de Rabelais s’entendent parmi ces paysages alentours.
Tel est le projet des Mâts à mots. Ils animent notre patrimoine commun. C’est un patrimoine de mots, je dirai même une patrie avec des moines et des mots. Le moine étant entres autres Frère Jean des Entonmeurs imaginé par Maître François depuis sa Devinière voisine. L’un et l’autre toujours présents, toujours vivants et qui restent nos Maîtres à penser, à boire et à vivre. Je souligne l’expression « Maître à boire » qu’illustre plusieurs mâts à mots. Il s’agit que des paroles de Rabelais claquent au vent sur des oriflammes, de confier les paroles à tous vents de Touraine. Par un travail de relecture se sont révélés des fragments insoupçonnés qui mettent en valeur des trésors de langue et les dispersent aux vents ; des formules brèves, qui clament haut et fort, enchantent et rassemblent les paysages où il a vécu et où se déroulent encore pour nous ses aventures.
