Exposition Souffles d’encre 2008

Vue d’oiseau… qui aperçoit de loin Richelieu, la survole en plânant et se pose dans le parc, sur le bord du bassin…

Lent survol en descente au-dessus de Richelieu jusqu’à l’atterrissage auprès du bassin, à l’extrémité du parc, ce parcours à vol d’oiseau est constitué, ça et là entre les marronniers, de lavis tendus sur toiles (les kakémonos de la tradition chinoise) soutenus par une structure en bambous qui proviennent du parc même où ils sont exposés, tout comme les pinceaux (des tiges de bambous biseautées) avec lesquels ont été esquissés les lavis — de sorte que les paysages de Richelieu proviennent des bambous du parc… Tel est le nouveau dispositif, d’une grande finesse, d’une profonde beauté, auquel invite Françoise Manceau. Celui qui a la vue d’oiseau vole. Nous sommes ce regard imaginaire qui survole et plâne sur « le plus beau village de l’Univers », comme disait La Fontaine de Richelieu, puis se pose là, à l’extrémité forestière de la grand rue. Et sans doute au terme de cette promenade l’oiseau posé là que nous sommes constitue bien là sa plus belle fable.

Alain Borer